L'IPBES alarme sur la perte de la biodiversité

Le dernier rapport de l’IPBES, publié le 17 décembre 2024, est sans appel sur le déclin de la biodiversité : près de 75% de la surface de la terre est dégradée et un quart des espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction. 

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Rapport IPBES Clef Verte

Les 165 scientifiques internationaux de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES), aussi appelée le « GIEC de la Biodiversité » se sont réunis la semaine du 10 décembre 2024 en Namibie pour leur 11ème édition de leur session plénière. 

L’enjeu principal de cette édition est de décloisonner les enjeux de lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité en évaluant les liens d’interdépendances entre les grandes crises mondiales qui touchent actuellement l’ensemble de la planète : la biodiversité, l’eau, l’alimentation, la santé et le changement climatique.

En effet, les scientifiques alertent sur les dangers de traiter la question du changement climatique et de la perte de biodiversité séparément comme cela est trop souvent le cas actuellement et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’idée d’un travail plus collaboratif entre le GIEC et l’IBPES émerge des dernières réflexions.

L’objectif du rapport de l’IPBES est double puisqu’en plus de se présenter un état de l’ensemble des connaissances actuelles sur la biodiversité, il propose un ensemble de projections jusqu’en 2100, permis par l’évaluation de plus de 186 scénarios différents issus de plus d’une cinquantaine d’études scientifiques. 

7 000
milliards de dollars par an investis dans des activités ayant un impact néfaste sur la biodiversité
200
milliards de dollars par an investis pour la préservation de la biodiversité
10 000 à 25 000
milliards de dollars, le coût de l'inaction chaque année
2 à 6%
de perte de biodiversité tous les 10 ans

Enfin, l’IPBES, présente dans son rapport plus de 70 « options de réponse » aux grands enjeux évoqués, afin de permettre aux états et décideurs politiques d’avoir une vision complète sur les enjeux de biodiversité et de leur donner des moyens d’action pour agir de manière plus globale sur les grandes crises actuelles. Ces actions concrètes sont pensées pour ne pas interagir négativement avec d’autres éléments du « nexus », c’est-à-dire les enjeux de biodiversité, d’eau, d’alimentation, de santé et de climat. Parmi celles-ci l’adoption de régimes alimentaires sains et durables, la restauration des écosystèmes riches en carbone (sols, forêts, mangroves...) ou encore la mise en place de solutions urbaines basées sur la nature. 

Face à ces constats alarmants et les enjeux qui touchent directement le secteur touristique, le label Clef Verte s’engage à renforcer son action en faveur de la préservation et de la restauration de la biodiversité. En effet, un premier renforcement des critères relatifs à la préservation de la biodiversité s’est opéré en 2022 et notre équipe travaille activement à la mise en place de nouveaux critères encore plus impactant pour 2027. De plus, soucieuse d’apporter un accompagnement des plus complet aux établissements, toute l’équipe Clef Verte se mobilise dans la création de nouvelles ressources pour les professionnels. 

Téléchargez le rapport de l’IBPES